samedi 9 février 2013

Distagon 60mm 5.6 Zeiss pour Hasselblad

Cet objectif a existé en deux versions: pour 1000F (entre 1954 et 1957) puis en version C (1956 à 1962 ?) pour fonctionner avec le 500C.

Version C du Distagon 60mm 5.6 de 1958 sur un boitier Hasselblad 2000FC/M bleu  de 1980

Version F du Distagon 60mm 5.6 de 1954 sur un boitier Hasselblad 1000F de 1953

Cet objectif assez curieux n’a été produit que peu de temps. Une variante plus ouverte à 4.0 a suivi et une version complètement différente (ouverte à 3.5) l'a remplacé peu avant 1970 pour satisfaire au cahier des charges de la Nasa. A noter qu’il existe aussi une version biogon ouverte à 5.6 qui est non rétrofocus.


Les années 50 ont vu un nouveau défi pour les opticiens : il fallait faire des objectifs grand angle pour des appareils reflex : la présence du miroir fait que l’ensemble optique devait se trouver loin du film ce qui demande de nouvelles formules.
Cet objectif est le premier Distagon; conçu en 1952 il est en production dès 1954 et équipe l'Hasselblad 1000F.  Le principe du Distagon  est une combinaison asymétrique avec un effet inverse d'un télescope. On réduit l'image pour augmenter le champ couvert. Donc le centre de l'image est très résolu, par contre la périphérie de l'image est d'une qualité médiocre. A noter que la fermeture du diaphragme n'a pas d'effet magique sur la qualité qui reste à un niveau constant. La distorsion géométrique de 2% est assez importante.
 La compacité de l'objectif est très sympa (très surprenante en fait), le manque de luminosité dans le viseur est redoutable.

 Les prix des ces objectifs sont très élevés et je ne comprenais pas quelle pouvait en être la raison.
Un peu par hasard j’en trouvais un à un prix presque raisonnable cet été, alors pourquoi ne pas l’essayer ? Résultat le centre est réellement excellent et selon la composition de l’image, l’effet de bord donne un rendu très acceptable. En fait notre œil fait la même chose avec une vision très fine au centre et moyenne en périphérie. Donc si on agrandi assez l’image et qu’on la regarde au centre, le rendu semble homogène. Inversement le centre est d’une qualité telle que le regard s’y plonge et on ne perçoit pas la dégradation périphérique de résolution puisque elle correspond à notre vision naturelle.

Cette optique reproduit donc bien la vision humaine et mal l’objet que l’on essaye de reproduire.


Il est difficile de conseiller raisonnablement cet objectif, le prix de vente élevé est de toutes façons exagéré.
Cet objectif et le Sonnar 250mm/5.6 F sont les seuls objectifs au niveau "numérique actuel" en moyen-format même s'il peut s'avérer nécessaire de pousser le contraste logiciel et si il faut éviter les contre-jours.
En règle générale il est possible de tirer d’excellentes images avec ces anciens objectifs si la lumière est bonne et si le sujet se prête à leur rendu; en cas de conditions de lumières médiocres et sujets difficiles, ils sont à éviter !

(J'avais trouvé les Planar 80mm et Sonnar 135mm de cette époque particulièrement faibles)
 Exemples d'images avec un Distagon C 60mm 5.6 Zeiss de 1958 pour Hasselblad.

Courbes techniques (MTF) 

samedi 2 février 2013

Le festival Antigel

Valérie Inertie et sa «roue». Images prises avec un Summilux 50 de 1960 à pleine ouverture !



Valérie Inertie et sa «roue»,

Valérie Inertie et sa «roue»,

Valérie Inertie et sa «roue», 





http://www.tdg.ch/culture/culture/La-danse-du-hockeyeur/story/16573469